Je l’ai déjà écrit dans ce blog, mais mes premiers souvenirs de polars, c’est lui: Michael Connelly et son fameux Harry Bosch. Comme je lui dois mon « initiation », j’ai toujours tendance à acheter ses livres sans réfléchir ou lire le résumé.
Parfois je me fais avoir, parfois non. Je reconnais, pour la première fois, avoir hésité. Mais après avoir vérifié que Harry était bien au coeur de l’histoire, je me suis laissée faire…
Une fois le livre ouvert, j’ai retrouvé un univers confortable – l’histoire n’est pas tendre, ce n’est pas le propos – parce que la plume de Connelly est reconnaissable, précise et surtout il a une qualité que je trouve admirable: pas besoin de faire du sensationnel pour que ça fonctionne.
Je trouve que c’est un polar classique, comme cela manque parfois, avec toutes ces révélations chocs et ces cliffhangers. Ici, on suit notre fidèle Harry Bosch, proche de la retraite, sur deux affaires distinctes: un suicidé qui pourrait ne pas en être un et un cold case bizarre. (Pas besoin de mettre la 4e de couverture, elle en dit encore un peu trop.. dommage).
Policiers, politiques et journalistes cohabitent tant bien que mal dans l’intrigue et il est intéressant de voir comment les jeux de dupes et de pouvoir sont analysés par Michael Connelly.
Bref, j’ai bien aimé. C’est un vrai polar à l’ancienne, avec une intrigue qui se tient, des vrais coupables, des réponses et (of course!) des fausses pistes. Et je suis bien contente de retrouver un Harry efficace; je n’ai pas accroché particulièrement sur les livres précédents (et pourtant, il y en a! Les 9 Dragons, Volte Face, Le 5e témoin) et je suis bien contente d’avoir retrouvé un Harry Bosch en pleine forme. Et c’est pas fini, comme dirait l’autre: il y a un autre opus qui m’attend, le bandeau du livre dit « Harry Bosch ne renonce jamais » et ses lecteurs, ne renoncent pas non plus, surtout si les aventures d’Harry retrouvent de la saveur après un passage à vide certain.
Amateurs de polars, foncez! Mais si vous êtes novice avec Connelly, je ne peux que vous conseiller de commencer par le début; ce sont des classiques archi classiques, et ça vaut vraiment le coup.
Après un article si positif, pourquoi pas de coup de coeur, me direz vous? Parce que je n’ai pas raté d’arrêt de métro. Manque soit d’intensité dans l’histoire, d’urgence, soit les personnages, en dehors d’Harry et de sa fille, ne m’ont pas paru assez sympathiques. La petite copine d’Harry a du, d’ailleurs, largement contribuer à cet agacement envers certains personnages; je l’ai trouvée irritante et déplacée, c’était en trop.
Mais on est pas loin du tout! (enfin, demi-coup de coeur, ça n’existe pas!)
480 pages, Ed. Le Livre de Poche, 2015. Trad. R. Pépin
Livres by Marie 
Je viens de terminer la chronique de ce roman sur mon blog. J’ai été surprise en lisant la tienne car je suis tout à fait d’accord avec toi en ce qui concerne les personnages. Je ne les ai pas trouvé attachants, hormis Bosch et sa fille. Et c’est pour cette raison aussi que ça n’a pas été un coup de cœur total pour moi.
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