La 5e saison – Mons Kallentoft

La_5e_saison-mons_kallentoftOn avait suivi Malin Fors, enquêtrice en Suède, pendant les 4 premiers épisodes, Hiver, Eté, Automne et Printemps, dans un univers assez sombre et très particulier où les victimes des crimes s’adressent au lecteur au travers des pages. 

L’une des intrigues avait été laissée en suspens, c’était l’un des fils rouges des précédentes histoires, et ce dernier livre vient conclure cette intrigue. Pendant toute la lecture du livre, je n’ai eu de cesse de me répéter que c’était très violent, très dur, et l’effet est augmenté par le phrasé, le rythme et la présence des victimes qui, comme des fantômes, hantent les pages en faisant part de leur souffrance.

C’est une histoire vraiment tordue, il faut avoir le coeur bien accroché… mais je crois pouvoir dire que c’était bien. C’est très paradoxal que de dire qu’une histoire aussi affreuse était « bien » mais j’ai suivi les enquêteurs et j’ai compris, comme eux, cette envie viscérale (et parfois un peu au détriment de la loi) d’arrêter le Mal qui s’attaque à ces victimes. Je reconnais avoir été troublée par le côté très morbide de l’histoire, mais comme j’ai été habituée à l’environnement dans lequel Mons Kallentoft fait évoluer ses intrigues avec les 4 premiers tomes, je n’étais pas surprise. Je pense tout de même qu’il ne faut pas lire ce livre sans avoir lu les précédents, sans quoi on a du mal à comprendre pourquoi Malin en arrive à de telles extrémités et surtout accepter les interventions des victimes…

On continue à entrer dans la vie personnelle de Malin, une vie qui n’est toujours pas facile, surtout avec les démons de la boisson qui rôdent dans les parages… quel avenir pour Malin et sa famille quand on est entourés de telles horreurs?

Bref, un avis assez mitigé, mais j’ai quand même déjà en stock les nouvelles aventures de Malin. J’espère qu’on sera plus dans une vraie enquête policière, puisque dans la 5e saison, il s’agit plutôt d’une lutte, parfois un peu trop stéréotypée, entre le bien et le mal, et c’est d’ailleurs ce qui ressort des commentaires négatifs autour de ce livre. On sait assez vite qui est le méchant et on voit que l’auteur veut mettre en avant des histoires de corruption et des histoires où les riches et les puissants agissent en toute impunité et en toute illégalité.

Justice est rendue, la page est tournée, Malin va pouvoir s’attaquer à de nouvelles enquêtes… Attention, je confirme que le style de l’auteur est tout à fait particulier; je suppose que l’on aime… ou que l’on déteste! Mais c’est déjà le cas avec les opus précédents…

520 pages, Ed. Points, 2014. Trad. L. Clauss & E. Curtil

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