Un intérêt particulier pour les morts – Ann Granger

un_interet_particulier_pour_les_morts-ann_grangerCertains livres ont des avis mitigés, mais on a quand même envie de les lire. C’est le cas pour celui-ci, sur lequel on lit de tout sur la toile: mièvrerie sans nom, super enquête, personnages sympas ou tout à fait inintéressants… Parfois je cède à la pression des commentaires moins enjoués (voire carrément négatifs!) et parfois.. je lis, parce que j’ai envie de me faire ma propre opinion.

Pour commencer, j’aime bien la couverture (ce qui est déjà suffisamment rare pour être signalé), je trouve que le titre est différent de ce que l’on peut lire ailleurs, et surtout j’ai vu que c’était une série avec des héros récurrents, et ça, j’aime bien. Je suis tout à fait en mal de série de ce genre, à la Amélia Peabody (qu’est ce qu’elle me manque celle là!) qui me faisait rire tout en me divertissant avec des histoires abracadabrantesques (et avec un peu d’amour dedans aussi).

Je dois admettre qu’on est loin de ma chère Amélia avec cette histoire, mais .. j’ai bien aimé quand même.

Pour vous mettre dans l’ambiance, 4e de couverture: Nous sommes en 1864 et Lizzie Martin accepte un poste de dame de compagnie à Londres auprès d’une riche veuve qui est aussi une propriétaire de taudis. Lizzie est intriguée d’apprendre que la précédente dame de compagnie a disparu, apparemment après s’être enfuie avec un inconnu. Mais quand le corps de la jeune fille est retrouvée dans les décombres de l’un des bidonvilles démolis récemment autour de la nouvelle gare de St Pancras, Lizzie commence à se demander ce qui s’est passé. Elle renoue avec un ami d’enfance, devenu l’inspecteur Benjamin Ross, et commence à enquêter avec son aide, au péril de sa vie, pour découvrir la vérité sur la mort de la jeune fille dont le sort semble étroitement lié au sien.

Pour changer, je n’avais pas lu (ou alors j’avais oublié) la 4e de couverture, j’ai pu donc découvrir les éléments au fur et à mesure, sans me faire influencer par le résumé, qui en dit beaucoup, mais pas trop, tout se mettant en place assez vite dans l’histoire. C’est agréable, on évolue dans un Londres d’époque bien loin de celui que l’on connaît aujourd’hui, il y a des jupons, des corsets et des dames de compagnie, qui font de la couture et qui jouent au whist, c’est amusant. Il y a une intrigue, qui m’a d’ailleurs surprise, je pensais avoir identifié le méchant, en fin limier que je suis, alors que je me suis bien trompée, c’est donc un bon point complémentaire.

Par contre, et c’est le bémol que je vais mettre à cette histoire, notre héroïne manque tout à fait d’impertinence et les personnages sont parfois un peu trop lisses, et pas de dimension « drôle » comme avec Amelia Peabody (ou meme Alexia Tarabotti, dans un registre relativement différent).

Malgré ça, j’ai bien l’intention de continuer à découvrir ce que devient notre Lizzie dans les prochaines enquêtes qu’elle va affronter: apparemment déjà 4 histoires ont été publiées pour cette série, j’ai donc de quoi voir venir, ce qui est parfait!

Au passage, si vous avez des séries, portées par des personnages féminins hauts en couleurs, un peu barrés et surtout amusants, faites moi signe!!!!

379 pages, Ed. 10X18, 2013. Trad. D. Rivet

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