L’horreur du West End -Nicholas Meyer

L'horreur du West End - Nicholas MeyerLe livre est sous titré: Une aventure inédite de Sherlock Holmes.
Ce genre de chose est souvent risquée; on a un livre qui ressemble à du Sherlock, mais qui n’en est pas vraiment et on finit un peu déçu du voyage. 

Là, voyage est vraiment le terme, puisque j’ai lu ce livre en rentrant de week end, dans le train. Malgré le fait que, première indication, je l’aie commencé pendant le week end mais que je n’ai pas poursuivi ma lecture, préférant me tourner vers des magasines ou (ARHG!)… candy crush. Oui. J’admets.

Donc à priori, rien d’accrocheur, rien qui me pousse à lire, aucune urgence à connaître le fin mot de l’histoire.

Et c’est vrai que c’est assez déroutant; c’est pas mal, mais il manque un petit quelque chose qui aurait porté l’histoire à un autre niveau. Les personnages que sont Sherlock et Watson m’ont paru être sous exploités au profit d’illustres personnages secondaires (Oscar Wilde et Bram Stocker, rien que ça) le tout agrémenté de notes de l’auteur qui visent à montrer que Sherlock et Watson ont bien existé, que cette histoire est bien réelle et qu’elle a été cachée aux yeux du grand public etc. J’ai trouvé tout ça un peu agaçant, comme des fioritures inutiles qui viendraient alourdir l’histoire, une sorte de justification déplacée…

L’histoire et le fin mot de l’intrigue sont pourtant bien trouvés, et on arrive a être surpris des rebondissements. Donc, pour un trajet un peu long, c’est divertissant, mais ce n’est pas franchement le livre de l’année… si je n’avais pas eu cette contrainte de « passer le temps » pendant ce trajet, c’est le genre de livre sur lequel j’aurais pu buter et qui aurait pu me tomber des mains. Il ne m’a jamais pris aux tripes ou fait ressentir une quelconque tension (alors que les événements relatés sont plutôt dramatiques et auraient pu être bien plus graves!)… Les commentaires de mes collègues lecteurs sont pourtant très bons, même si je trouve quelques sons de cloches similaires au mien. Ouf. Je note aussi que cet auteur a écrit deux autres histoires mettant nos chers Sherlock et Watson en scène et que ces deux livres là aussi ont excellente presse… peut être que je ne suis pas tombée sur le bon épisode et que les précédents méritent mon attention? A suivre…

Comme toujours lorsque j’écris un article, je me documente… Je signale donc que, bien que réédité en 2015, ce livre date en fait de 1976… que celui qui s’intitule la Solution à 7% est un best seller de chez best seller et que l’auteur est aussi un réalisateur de films (il aurait fait 2 des films Star Trek). La date d’écriture me paraît être un élément intéressant et que je n’avais pas: je peux en tout cas dire que le livre n’a pas pris une ride, et je suis même très surprise de ne pas m’en être rendue compte. Peut être qu’il me manquait des infos pour profiter du livre à 100%…. et qu’il faut décidément que je me penche sur ce tome best seller!

Le label « Sherlock » ne m’a pas suffit sur ce coup… mais je ne peux pas dire que la lecture ait été désagréable. Voilà un joli commentaire en clair-obscur, à vous donc de vous faire votre opinion, amis lecteurs!

4e de couverture: À Londres, en mars 1895, des événements plus étranges les uns que les autres se succèdent : le critique théâtral Jonathan McCarthy est assassiné ; on intente un procès pour diffamation à la marquise de Queensberry ; une jeune ingénue est découverte la gorge tranchée ; enfin, un médecin de la police disparaît, emportant deux corps avec lui.
Plusieurs personnalités influentes du milieu dramatique sont alors impliquées : un critique et écrivain sans le sous nommé George Bernard Shaw ; Ellen Terry, une actrice admirée pour sa beauté et son talent ; un guichetier suspect du nom de Bram Stoker ; Henry Irving, une idole à femmes sur le déclin ; un éditeur sans scrupule qui se fait appeler Frank Harris ; ainsi qu’un homme d’esprit controversé du nom d’Oscar Wilde.
Tout ce beau monde se retrouve donc réunis sur la scène du crime, que Scotland Yard, dérouté, est sur le point de classer sans suite. Mais pour Sherlock Holmes, c’est élémentaire : un maniaque rôde. Et son nom est… Jack. 

(pas vu le lien avec Jack… l’éventreur???? ne vous attendez pas à trouver du Jack l’Eventreur vs Sherlock, on en est vraiment très très loin!!!!)

279 pages, Ed. Archipoche, 2015. Trad. D. Maisons

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